Ahmed Abdérémane ABDALLAH - Premier Président des Comores
6 juillet 1975 - 3 août 1975
6 juillet 1975 - 3 août 1975
Pour écouter le discours de la proclamation d'indépendance des Comores Cliquer ici
Abdallah est né à Domoni, sur l'île d'Anjouan.
En 1946, en tant que notable influent, il devient homme politique en se
faisant élire au Conseil Général des Comores. Il est alors dans le
sillage de Said Mohamed Cheikh le fondateur du parti Vert.
Président du conseil général en 1950, il siège ensuite à Paris à l'Assemblée nationale avant d'être élu au Sénat en 1959 sous diverses étiquettes de Gauche républicaine.
Président du conseil général en 1950, il siège ensuite à Paris à l'Assemblée nationale avant d'être élu au Sénat en 1959 sous diverses étiquettes de Gauche républicaine.
À partir de 1961 avec le régime d'autonomie interne des Comores accordé par la France, Ahmed Abdallah
accroît sa fortune en important le riz,
Il est réélu au sénat en 1968, il souhaite accélérer le processus d'indépendance et adhère à
l'Union Démocratique des Comores.
Il démissionne du sénat le 9 janvier 1973.
Il négocie à Paris les Accords du 15 juin 1973 avec le Gouvernement français, négociation qui ouvre la voie à l'indépendance des Comores.
accroît sa fortune en important le riz,
Il est réélu au sénat en 1968, il souhaite accélérer le processus d'indépendance et adhère à
l'Union Démocratique des Comores.
Il démissionne du sénat le 9 janvier 1973.
Il négocie à Paris les Accords du 15 juin 1973 avec le Gouvernement français, négociation qui ouvre la voie à l'indépendance des Comores.
Le 22 décembre 1974, l'ensemble des quatre îles se prononce à 95 % pour l'indépendance, mais l'île de Mayotte vote à 65 % «non» à l'indépendance.
Le gouvernement de Valéry Giscard d'Estaing ne se conforme pas aux règles du Droit international en permettant à Mayotte de rester française.
Cette décision, confirmée par le Parlement français, le 3 juillet 1975, est un camouflet pour Ahmed Abdallah, qui riposte en proclamant unilatéralement l'indépendance le 6 juillet 1975 et en devenant le premier chef d'État des Comores. Pas pour longtemps, car le 3 août 1975, il est renversé par un coup d'État organisé par Ali Soilihi. Le mercenaire français Bob Denard vient prêté main forte à Ali Soilihi.. Ahmed Abdallah est délogé de l'île d'Anjouan par une centaine de « mapinduzi » (militaires militants) encadrés par les mercenaires de Bob Denard.
Ahmed Abdallah part en exil en France.
Le gouvernement de Valéry Giscard d'Estaing ne se conforme pas aux règles du Droit international en permettant à Mayotte de rester française.
Cette décision, confirmée par le Parlement français, le 3 juillet 1975, est un camouflet pour Ahmed Abdallah, qui riposte en proclamant unilatéralement l'indépendance le 6 juillet 1975 et en devenant le premier chef d'État des Comores. Pas pour longtemps, car le 3 août 1975, il est renversé par un coup d'État organisé par Ali Soilihi. Le mercenaire français Bob Denard vient prêté main forte à Ali Soilihi.. Ahmed Abdallah est délogé de l'île d'Anjouan par une centaine de « mapinduzi » (militaires militants) encadrés par les mercenaires de Bob Denard.
Ahmed Abdallah part en exil en France.
Ahmed ABDALLAH - Président des Comores
21 mai 1978 - 26 novembre 1989
21 mai 1978 - 26 novembre 1989
Ahmed Abdallah reprend le pouvoir en mai 1978, par un coup d'État toujours organisé par le mercenaire Bob Denard, qui l'avait écarté du pouvoir en 1975.
À son retour, le 21 mai 1978, il est accueilli de façon triomphale, et proclame à des journalistes occidentaux médusés : « Il faut que je me refasse ». Il installe alors un pouvoir autocratique dans lequel l’opposition n’est que tolérée. Le 23 octobre 1978, il est élu Président de la république fédérale islamique des Comores. Il est le seul candidat.
En 1982, Abdallah dissout tous les partis politiques et crée un parti unique, l'Union comorienne pour le progrès (Parti bleu). Peu à peu, le régime devient dictatorial, encadré par les mercenaires qui contrôlent le pays et évitent plusieurs tentatives de coup d'État. Certains opposants du régime ont été exécuté ou disparu pendant cette période. Seul candidat à être autorisé à se présenter aux élections, Abdallah est réélu le 30 septembre 1984, et son parti remporte la totalité des sièges à l'Assemblée fédérale le 22 mai 1987. Il ouvre son pays aux investisseurs étrangers, surtout sud-africains, dans les domaines du tourisme et de la pêche. En échange, Moroni devient une base arrière pour des opérations contre le Mozambique. Capable de grande générosité, en payant le mariage de certains, en offrant le pèlerinage à La Mecque à d'autres, il vit sobrement et ne profite guère de sa fortune. Mais sur les dernières années de sa vie, il s'enferme de plus en plus dans ses résidences, entouré des mercenaires dont on murmure parfois qu'il est l'otage, tandis que la corruption se développe de façon considérable.
À son retour, le 21 mai 1978, il est accueilli de façon triomphale, et proclame à des journalistes occidentaux médusés : « Il faut que je me refasse ». Il installe alors un pouvoir autocratique dans lequel l’opposition n’est que tolérée. Le 23 octobre 1978, il est élu Président de la république fédérale islamique des Comores. Il est le seul candidat.
En 1982, Abdallah dissout tous les partis politiques et crée un parti unique, l'Union comorienne pour le progrès (Parti bleu). Peu à peu, le régime devient dictatorial, encadré par les mercenaires qui contrôlent le pays et évitent plusieurs tentatives de coup d'État. Certains opposants du régime ont été exécuté ou disparu pendant cette période. Seul candidat à être autorisé à se présenter aux élections, Abdallah est réélu le 30 septembre 1984, et son parti remporte la totalité des sièges à l'Assemblée fédérale le 22 mai 1987. Il ouvre son pays aux investisseurs étrangers, surtout sud-africains, dans les domaines du tourisme et de la pêche. En échange, Moroni devient une base arrière pour des opérations contre le Mozambique. Capable de grande générosité, en payant le mariage de certains, en offrant le pèlerinage à La Mecque à d'autres, il vit sobrement et ne profite guère de sa fortune. Mais sur les dernières années de sa vie, il s'enferme de plus en plus dans ses résidences, entouré des mercenaires dont on murmure parfois qu'il est l'otage, tandis que la corruption se développe de façon considérable.
C'est au moment où de vives tensions opposent Abdallah et Bob Denard que le président de la Cour Suprême Saïd Mohamed Djohar organise une révolte contre le président. Le 26 novembre 1989, Abdallah meurt d'une rafale de pistolet-mitrailleur en présence de Bob Denard. Le lendemain de sa mort le 27 novembre 1989 Saïd Djohar prend la tête d'un gouvernement provisoire.
Ahmed Abdallah avait 70 ans. Les circonstances exactes de sa mort restent mystérieuses,
La réprobation internationale qui suit cet homicide permet à la France d'imposer le départ des mercenaires. Ahmed Abdallah laisse à sa famille une fortune considérable mais un pays miné par la corruption et au développement économique insuffisant. Les procès successifs tenus à Paris contre Bob Denard sur cet assassinat n'ont jamais élucidé ni le contexte ni l'auteur du meurtre.
Ahmed Abdallah avait 70 ans. Les circonstances exactes de sa mort restent mystérieuses,
La réprobation internationale qui suit cet homicide permet à la France d'imposer le départ des mercenaires. Ahmed Abdallah laisse à sa famille une fortune considérable mais un pays miné par la corruption et au développement économique insuffisant. Les procès successifs tenus à Paris contre Bob Denard sur cet assassinat n'ont jamais élucidé ni le contexte ni l'auteur du meurtre.