Assoumani AZALI - Président des Comores
30 avril 1999 - 21 mai 2006
30 avril 1999 - 21 mai 2006
Azali Assoumani est né le 1er janvier 1959 à Mitsoudjé en Grande Comore.
Il accède au pouvoir et devient chef de l'État lors d'un coup d'État, le 30 avril 1999, avant d'être élu président de l'Union des Comores le 14 avril 2002.
Le colonel Assoumani prend le pouvoir après avoir renversé le président par intérim Tadjidine Ben Said Massounde. Les militaires expliquent leur intervention dans la vie politique pour des raisons d'intégrité territoriale puisque le président Massounde négociait avec les représentants de l'île d'Anjouan, une des trois îles qui forme l'Union des Comores, une autonomie plus grande, voire l'indépendance.
Le 23 décembre 2001 il fit adopter par référendum une nouvelle constitution.
Celle-ci instaura une présidence tournante et accorda une large autonomie aux îles de l'archipel dotées chacune d'une loi fondamentale, d'un drapeau et d'un exécutif. La République fédérale islamique des Comores devint l'Union des Comores et le drapeau perdit les références religieuse et devint multicolore.
Il accède au pouvoir et devient chef de l'État lors d'un coup d'État, le 30 avril 1999, avant d'être élu président de l'Union des Comores le 14 avril 2002.
Le colonel Assoumani prend le pouvoir après avoir renversé le président par intérim Tadjidine Ben Said Massounde. Les militaires expliquent leur intervention dans la vie politique pour des raisons d'intégrité territoriale puisque le président Massounde négociait avec les représentants de l'île d'Anjouan, une des trois îles qui forme l'Union des Comores, une autonomie plus grande, voire l'indépendance.
Le 23 décembre 2001 il fit adopter par référendum une nouvelle constitution.
Celle-ci instaura une présidence tournante et accorda une large autonomie aux îles de l'archipel dotées chacune d'une loi fondamentale, d'un drapeau et d'un exécutif. La République fédérale islamique des Comores devint l'Union des Comores et le drapeau perdit les références religieuse et devint multicolore.
Alors que des élections sont annoncées pour 2002, des heurts plus ou moins violents avec l'opposition ont lieu. Certaines arrestations arbitraires semblent avoir lieu. Souhaitant se présenter à la présidentielle, Assoumani, d'après les termes de la Constitution comorienne doit se démettre de son mandat de président et laisse la place à Hamadi Madi Boléro le 21 janvier 2002. Le colonel Assoumani gagne avec 75 % des voix l’élection présidentielle multipartite du 14 avril 2002 et accède au poste de président de l'Union le 26 mai 2002.
Sa présidence fut marquée par un conflit des compétences, une situation de blocage des institutions née du refus du président de l'union de procéder au transfert des compétences vers les entités autonomes comme le prévoit la constitution de l'Union.
La Constitution de l'Union des Comores stipule que l'île d'origine du président doit changer tous les quatre ans.
Le 26 mai 2006, le président Assoumani laisse sa place à un président issu de l'île d'Anjouan : Ahmed Abdallah Sambi.
Sa présidence fut marquée par un conflit des compétences, une situation de blocage des institutions née du refus du président de l'union de procéder au transfert des compétences vers les entités autonomes comme le prévoit la constitution de l'Union.
La Constitution de l'Union des Comores stipule que l'île d'origine du président doit changer tous les quatre ans.
Le 26 mai 2006, le président Assoumani laisse sa place à un président issu de l'île d'Anjouan : Ahmed Abdallah Sambi.
ALLOCUTION DU MINISTRE DÉLÉGUÉ A LA COOPÉRATION, AU DÉVELOPPEMENT ET A LA FRANCOPHONIE XAVIER DARCOS,
LORS DU DINER OFFERT EN L'HONNEUR DU PRÉSIDENT DE L'UNION DES COMORES ASSOUMANI AZALI
(Paris, 31 janvier 2005)
Monsieur le Président,
Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mes chers Amis,
Monsieur le Président,
Permettez-moi d'abord de vous dire combien votre visite en France est un événement important pour nos deux pays.
Cette visite est l'occasion pour la France d'exprimer sa satisfaction de voir les Comores enfin sorties d'une longue crise. Il y a quelques années, cette crise menaçait l'unité de votre pays et son existence même.
Depuis, les Comoriens ont su mettre en place de nouvelles institutions, organiser des élections et créer les conditions de stabilité favorables au développement.
Il faut s'en féliciter.
Monsieur le Président, je suis également heureux de vous recevoir au Quai d'Orsay, car j'ai eu l'honneur d'être accueilli chez vous, à Moroni, l'an dernier. Et à cette occasion, j'ai pu apprécier votre hospitalité. Il faut dire que l'hospitalité, aux Comores, ce n'est pas un vain mot. C'est un des attraits de vos îles, que je voudrais souligner. Mais il y en a d'autres.
Votre culture, notamment, qui est le produit étonnant d'une longue histoire de brassage de populations et de contact entre civilisations. Elle puise son origine dans la présence de marins et de négociants arabes, perses, africains, portugais et malgaches, qui naviguaient sur la côte de l'Afrique de l'Est, il y a plusieurs siècles. Et elle a reçu aussi l'influence directe de la France, jusqu'à votre indépendance. J'évoquerai aussi la diversité et le charme de vos îles. Chacune a sa personnalité et chacune mérite d'être découverte et appréciée. La Grande Comore, avec son massif volcanique dominé par le Karthala. Anjouan, avec son paysage aux reliefs accidentés et couverts de verdure. Et Mohéli, avec son écosystème marin si particulier.
Toutes ces richesses culturelles, historiques et naturelles, font l'attrait de votre pays. Je vous souhaite de pouvoir les faire connaître au-delà de vos frontières, pour développer le tourisme. Mais les Comores devront avant tout offrir la stabilité qui pourra attirer les visiteurs et les investisseurs.
Pour cela, vous savez que vous pourrez compter sur l'appui de la France. Nous avons, avec la communauté internationale, soutenu le processus de réconciliation de Fomboni. La France est particulièrement attachée à l'achèvement de ce processus, parce qu'elle ne peut pas rester indifférente à ce qui se passe aux Comores.
En effet, les Comores et la France ne sont pas éloignées l'une de l'autre de milliers de kilomètres, comme pourrait le laisser croire l'examen rapide d'une carte du monde. Nous sommes voisins et la présence des élus de Mayotte parmi nous ce soir en témoigne.
Je sais que ce sujet est sensible et que nos positions divergent à ce sujet. C'est toute la singularité d'une relation étroite dans laquelle ce qui nous divise est exactement ce qui nous unit.
Nous avons décidé de gérer cette question dans la sérénité et avec pragmatisme. Vous aimez à rappeler les liens historiques, culturels et familiaux entre les Comores et Mayotte.
Quels que soient nos différends, cette proximité est une réalité qui s'impose à tous. Il nous est impossible d'être des étrangers l'un à l'autre. En tant que voisins, nous avons le devoir d'entretenir des relations de confiance, d'entraide et d'amitié. C'est pourquoi, depuis quelques années, nous encourageons Mayotte à développer une coopération régionale vers ses proches voisins et plus particulièrement vers les Comores.
Les preuves de ces liens d'amitié anciens et profonds entre la France et les Comores sont nombreuses. J'en citerai trois.
Il y a tout d'abord l'usage du français, notre langue commune. Si la francophonie prospère et se développe en Afrique, c'est aussi grâce aux Comores. Vous savez que cette question m'est chère, de par ma fonction, et je dois saluer ici vos efforts pour enseigner, écrire et communiquer en français. Je souhaite rendre hommage dans ce domaine à votre décision de créer une Université des Comores.
Il y a ensuite l'importante communauté comorienne installée en France et dont une grande partie possède également notre nationalité. Je sais qu'il y a parmi nous ce soir des représentants de cette communauté. Je profite de cette occasion pour les saluer et les remercier de participer à cet événement.
Il y a enfin l'engagement de la France à vous soutenir pour développer votre pays, consolider vos institutions et renforcer votre jeune démocratie. La France est le seul pays européen à entretenir une représentation diplomatique aux Comores. Et la fréquence des visites de responsables politiques comoriens à Paris témoigne également de l'intensité des relations entre nos deux pays.
Cet engagement de la France à vos côtés connaîtra un nouvel élan avec la tenue, dans quelques mois, de la commission mixte franco-comorienne. Celle-ci traitera des questions de coopération technique et civile, des questions de circulation des personnes et des biens.
Elle sera l'occasion pour nos deux pays de réfléchir ensemble aux moyens à mettre en œuvre pour relancer notre coopération. Je tiens ici à réaffirmer clairement notre volonté de relancer cette coopération. Notre effort d'aide publique envers votre pays a diminué ces dernières années, principalement en raison de la grave crise politique que votre pays a traversé. Cette crise a eu un effet direct sur notre coopération, car pour coopérer, pour travailler dans un esprit de partenariat il faut être deux. Notre effort s'accroît à nouveau et sa relance sera au cœur de la prochaine commission mixte.
Avec la franchise qu'impose l'amitié, je dois aussi vous rappeler que les Comores ont encore de nombreux défis à relever, dès cette année.
Nous avons pu constater que vos nouvelles institutions fonctionnent. Il y a eu de nombreux blocages, mais ceux-ci ont tous été surmontés grâce à la volonté des Comoriens de trouver des solutions de compromis. Cette volonté de privilégier le dialogue constructif et de préserver l'unité du pays ne doit pas seulement être maintenue. Elle doit être cultivée et aller de soi, car c'est l'attitude la plus responsable. Les conflits politiques doivent désormais être résolus par le débat démocratique entre Comoriens.
Au-delà du fonctionnement normal d'institutions démocratiques, il vous faudra améliorer la gestion des finances de votre pays et trouver des solutions au problème de la dette extérieure. Vous avez reçu tout récemment une mission du Fonds monétaire international. Celle-ci vous a livré son analyse de la situation. Un calendrier de mesures a été fixé. Vous avez la possibilité de bénéficier à terme d'une réduction de votre dette en 2006. C'est à vous, maintenant, de tout mettre en œuvre pour respecter ce calendrier ambitieux.
Les Comoriens ont aussi besoin de voir leurs conditions de vie s'améliorer, dans le domaine des soins hospitaliers, des moyens de transports et des infrastructures. Pour tous ces grands chantiers, la France possède les outils de la coopération et elle contribuera à vos efforts de développement.
Monsieur le Président,
La France est consciente du rôle déterminant que vous avez joué pour mener le processus de réconciliation inter-comorien à son terme et pour maintenir l'unité de votre pays. Cela ne peut que bénéficier à tous. Il est maintenant possible de travailler au développement de votre pays et de bâtir son avenir.
Nous continuerons à vous soutenir en ce sens et à vous encourager. Nos deux pays entretiennent des relations anciennes fondées sur une histoire commune, avec des épisodes tragiques et d'autres plus heureux. Notre amitié est le reflet de cette histoire. Comme vous l'a dit le président Jacques Chirac cet après-midi, nous souhaitons entretenir une relation fraternelle, tranquille et sereine.
Je lève mon verre à la santé des Comores et de la France et à l'amitié entre nos deux peuples.
Source : http://www.diplomatie.gouv.fr
LORS DU DINER OFFERT EN L'HONNEUR DU PRÉSIDENT DE L'UNION DES COMORES ASSOUMANI AZALI
(Paris, 31 janvier 2005)
Monsieur le Président,
Messieurs les Ministres,
Mesdames et Messieurs les Ambassadeurs,
Mes chers Amis,
Monsieur le Président,
Permettez-moi d'abord de vous dire combien votre visite en France est un événement important pour nos deux pays.
Cette visite est l'occasion pour la France d'exprimer sa satisfaction de voir les Comores enfin sorties d'une longue crise. Il y a quelques années, cette crise menaçait l'unité de votre pays et son existence même.
Depuis, les Comoriens ont su mettre en place de nouvelles institutions, organiser des élections et créer les conditions de stabilité favorables au développement.
Il faut s'en féliciter.
Monsieur le Président, je suis également heureux de vous recevoir au Quai d'Orsay, car j'ai eu l'honneur d'être accueilli chez vous, à Moroni, l'an dernier. Et à cette occasion, j'ai pu apprécier votre hospitalité. Il faut dire que l'hospitalité, aux Comores, ce n'est pas un vain mot. C'est un des attraits de vos îles, que je voudrais souligner. Mais il y en a d'autres.
Votre culture, notamment, qui est le produit étonnant d'une longue histoire de brassage de populations et de contact entre civilisations. Elle puise son origine dans la présence de marins et de négociants arabes, perses, africains, portugais et malgaches, qui naviguaient sur la côte de l'Afrique de l'Est, il y a plusieurs siècles. Et elle a reçu aussi l'influence directe de la France, jusqu'à votre indépendance. J'évoquerai aussi la diversité et le charme de vos îles. Chacune a sa personnalité et chacune mérite d'être découverte et appréciée. La Grande Comore, avec son massif volcanique dominé par le Karthala. Anjouan, avec son paysage aux reliefs accidentés et couverts de verdure. Et Mohéli, avec son écosystème marin si particulier.
Toutes ces richesses culturelles, historiques et naturelles, font l'attrait de votre pays. Je vous souhaite de pouvoir les faire connaître au-delà de vos frontières, pour développer le tourisme. Mais les Comores devront avant tout offrir la stabilité qui pourra attirer les visiteurs et les investisseurs.
Pour cela, vous savez que vous pourrez compter sur l'appui de la France. Nous avons, avec la communauté internationale, soutenu le processus de réconciliation de Fomboni. La France est particulièrement attachée à l'achèvement de ce processus, parce qu'elle ne peut pas rester indifférente à ce qui se passe aux Comores.
En effet, les Comores et la France ne sont pas éloignées l'une de l'autre de milliers de kilomètres, comme pourrait le laisser croire l'examen rapide d'une carte du monde. Nous sommes voisins et la présence des élus de Mayotte parmi nous ce soir en témoigne.
Je sais que ce sujet est sensible et que nos positions divergent à ce sujet. C'est toute la singularité d'une relation étroite dans laquelle ce qui nous divise est exactement ce qui nous unit.
Nous avons décidé de gérer cette question dans la sérénité et avec pragmatisme. Vous aimez à rappeler les liens historiques, culturels et familiaux entre les Comores et Mayotte.
Quels que soient nos différends, cette proximité est une réalité qui s'impose à tous. Il nous est impossible d'être des étrangers l'un à l'autre. En tant que voisins, nous avons le devoir d'entretenir des relations de confiance, d'entraide et d'amitié. C'est pourquoi, depuis quelques années, nous encourageons Mayotte à développer une coopération régionale vers ses proches voisins et plus particulièrement vers les Comores.
Les preuves de ces liens d'amitié anciens et profonds entre la France et les Comores sont nombreuses. J'en citerai trois.
Il y a tout d'abord l'usage du français, notre langue commune. Si la francophonie prospère et se développe en Afrique, c'est aussi grâce aux Comores. Vous savez que cette question m'est chère, de par ma fonction, et je dois saluer ici vos efforts pour enseigner, écrire et communiquer en français. Je souhaite rendre hommage dans ce domaine à votre décision de créer une Université des Comores.
Il y a ensuite l'importante communauté comorienne installée en France et dont une grande partie possède également notre nationalité. Je sais qu'il y a parmi nous ce soir des représentants de cette communauté. Je profite de cette occasion pour les saluer et les remercier de participer à cet événement.
Il y a enfin l'engagement de la France à vous soutenir pour développer votre pays, consolider vos institutions et renforcer votre jeune démocratie. La France est le seul pays européen à entretenir une représentation diplomatique aux Comores. Et la fréquence des visites de responsables politiques comoriens à Paris témoigne également de l'intensité des relations entre nos deux pays.
Cet engagement de la France à vos côtés connaîtra un nouvel élan avec la tenue, dans quelques mois, de la commission mixte franco-comorienne. Celle-ci traitera des questions de coopération technique et civile, des questions de circulation des personnes et des biens.
Elle sera l'occasion pour nos deux pays de réfléchir ensemble aux moyens à mettre en œuvre pour relancer notre coopération. Je tiens ici à réaffirmer clairement notre volonté de relancer cette coopération. Notre effort d'aide publique envers votre pays a diminué ces dernières années, principalement en raison de la grave crise politique que votre pays a traversé. Cette crise a eu un effet direct sur notre coopération, car pour coopérer, pour travailler dans un esprit de partenariat il faut être deux. Notre effort s'accroît à nouveau et sa relance sera au cœur de la prochaine commission mixte.
Avec la franchise qu'impose l'amitié, je dois aussi vous rappeler que les Comores ont encore de nombreux défis à relever, dès cette année.
Nous avons pu constater que vos nouvelles institutions fonctionnent. Il y a eu de nombreux blocages, mais ceux-ci ont tous été surmontés grâce à la volonté des Comoriens de trouver des solutions de compromis. Cette volonté de privilégier le dialogue constructif et de préserver l'unité du pays ne doit pas seulement être maintenue. Elle doit être cultivée et aller de soi, car c'est l'attitude la plus responsable. Les conflits politiques doivent désormais être résolus par le débat démocratique entre Comoriens.
Au-delà du fonctionnement normal d'institutions démocratiques, il vous faudra améliorer la gestion des finances de votre pays et trouver des solutions au problème de la dette extérieure. Vous avez reçu tout récemment une mission du Fonds monétaire international. Celle-ci vous a livré son analyse de la situation. Un calendrier de mesures a été fixé. Vous avez la possibilité de bénéficier à terme d'une réduction de votre dette en 2006. C'est à vous, maintenant, de tout mettre en œuvre pour respecter ce calendrier ambitieux.
Les Comoriens ont aussi besoin de voir leurs conditions de vie s'améliorer, dans le domaine des soins hospitaliers, des moyens de transports et des infrastructures. Pour tous ces grands chantiers, la France possède les outils de la coopération et elle contribuera à vos efforts de développement.
Monsieur le Président,
La France est consciente du rôle déterminant que vous avez joué pour mener le processus de réconciliation inter-comorien à son terme et pour maintenir l'unité de votre pays. Cela ne peut que bénéficier à tous. Il est maintenant possible de travailler au développement de votre pays et de bâtir son avenir.
Nous continuerons à vous soutenir en ce sens et à vous encourager. Nos deux pays entretiennent des relations anciennes fondées sur une histoire commune, avec des épisodes tragiques et d'autres plus heureux. Notre amitié est le reflet de cette histoire. Comme vous l'a dit le président Jacques Chirac cet après-midi, nous souhaitons entretenir une relation fraternelle, tranquille et sereine.
Je lève mon verre à la santé des Comores et de la France et à l'amitié entre nos deux peuples.
Source : http://www.diplomatie.gouv.fr