Ikililou DHOININE - Président des Comores
(26 mai 2011 - 26 mai 2016)
(26 mai 2011 - 26 mai 2016)
Ikililou Dhoinine, né le 14 août 1962 à Djoiezi sur l'île de Mohéli, Vice-président depuis 2006, il est élu président le 26 décembre 2010.
Ikililou Dhoinine a fréquenté les écoles primaires de Djoiezi et lycée de Fomboni. Il obtient son Baccalauréat scientifique en 1986.
Il s'inscrit au Département de Mathématiques et Sciences de l'École nationale d'Enseignement supérieur de Mvouni, en Grande Comore. Il poursuit ses études à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de l'Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, en Guinée, où il obtient le doctorat en Pharmacie en décembre 1994.
En 1994, Ikililou Dhoinine obtient le poste de responsable de la fabrication de médicaments à la Pharmacie nationale autonome des Comores.
Ikililou Dhoinine est propriétaire de la Pharmacie mohélienne à Fomboni, Il a été Directeur régional du projet Santé III sous l'égide de la Banque mondiale.
Le 26 mai 2006, Ikililou Dhoinine devient le vice-président de l'Union des Comores.
De 2006 à 2009, il occupe la fonction de vice-président chargé du ministère de la Santé, de la Solidarité et de la Promotion du Genre et celle de président du Comité de Coordination et de Mécanisme.
De 2009 à début 2010, Ikililou Dhoinine est nommé vice-président chargé du ministère des Finances, du Budget et de l'entreprenariat féminin. Candidat du Parti national de la justice à l'élection présidentielle de 2010, il remporte le 2e tour le 26 décembre 2010.
Les résultats publiés par la Commission électorale nationale le créditent de 61 % des suffrages exprimés. Son principal adversaire, Saïd Mohamed Fazul, le candidat de l’opposition, a récolté 33 % des voix. Le taux de participation à ce scrutin avoisine les 53 %. En dépit de nombreuses irrégularités constatées, la mission internationale a estimé dans un communiqué que « les élections du 26 décembre 2010 ont été globalement libres et régulières ».
Ikililou Dhoinine est investi chef de l'État comorien le 26 mai 2011. Il est le premier mohélien à diriger l'Union des Comores.
Ikililou Dhoinine a fréquenté les écoles primaires de Djoiezi et lycée de Fomboni. Il obtient son Baccalauréat scientifique en 1986.
Il s'inscrit au Département de Mathématiques et Sciences de l'École nationale d'Enseignement supérieur de Mvouni, en Grande Comore. Il poursuit ses études à la Faculté de Médecine et de Pharmacie de l'Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, en Guinée, où il obtient le doctorat en Pharmacie en décembre 1994.
En 1994, Ikililou Dhoinine obtient le poste de responsable de la fabrication de médicaments à la Pharmacie nationale autonome des Comores.
Ikililou Dhoinine est propriétaire de la Pharmacie mohélienne à Fomboni, Il a été Directeur régional du projet Santé III sous l'égide de la Banque mondiale.
Le 26 mai 2006, Ikililou Dhoinine devient le vice-président de l'Union des Comores.
De 2006 à 2009, il occupe la fonction de vice-président chargé du ministère de la Santé, de la Solidarité et de la Promotion du Genre et celle de président du Comité de Coordination et de Mécanisme.
De 2009 à début 2010, Ikililou Dhoinine est nommé vice-président chargé du ministère des Finances, du Budget et de l'entreprenariat féminin. Candidat du Parti national de la justice à l'élection présidentielle de 2010, il remporte le 2e tour le 26 décembre 2010.
Les résultats publiés par la Commission électorale nationale le créditent de 61 % des suffrages exprimés. Son principal adversaire, Saïd Mohamed Fazul, le candidat de l’opposition, a récolté 33 % des voix. Le taux de participation à ce scrutin avoisine les 53 %. En dépit de nombreuses irrégularités constatées, la mission internationale a estimé dans un communiqué que « les élections du 26 décembre 2010 ont été globalement libres et régulières ».
Ikililou Dhoinine est investi chef de l'État comorien le 26 mai 2011. Il est le premier mohélien à diriger l'Union des Comores.
Vidéo du discours du Président Ikililou DHOININE - New York - ONU - 27 septembre 2012 - Cliquer ici
27 septembre 2012 – Lors de son allocution à l'Assemblée générale de l'ONU, le Président des Comores, Ikililou Dhoinine, a évoqué jeudi les incidents survenus plus tôt cette année où des femmes et des enfants ont trouvé la mort à bord d'embarcations de fortune en direction de Mayotte, « à cause du visa que la France a imposé aux îles d'Anjouan, Grande Comores et Moheli ».
Une vingtaine de personnes se seraient noyés en mai dernier après le naufrage d'une embarcation au large de Mayotte, après qu'elle a touché un récif de corail.
Le Président a exprimé son espoir que la France saura honorer ses engagements de pays respectueux du droit international en recherchant « une solution propice au retour de Mayotte dans son giron naturel, qui reste l'Union des Comores ». Mayotte est un Département d'outre-mer français situé dans l'archipel des Comores.
Rappelant que les Comores se sont engagées, il y a une dizaine d'années, sur la voie de la démocratie, le Président a assuré que son pays promeut l'état de droit et la bonne gouvernance et remercié l'Union européenne pour son expertise dans l'élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la corruption.
M. Dhoinine a appelé à réagir efficacement contre les changements climatiques qui affectent particulièrement les petits États insulaires en développement. En avril dernier, les Comores ont connu des pluies torrentielles d'une rare violence qui ont eu des conséquences désastreuses, affectant 10% de la population. Le Président a lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle contribue au financement du « Plan de relèvement précoce ».
Le Président de l'Union des Comores a en outre réclamé des progrès dans les mesures d'atténuation et d'adaptation et la mise en route du Fonds de Copenhague pour le climat. « Nous devons honorer les engagements pris en faveur des pays du sud en mettant en œuvre les accords sur les émissions de gaz à effet de serre ».
Une vingtaine de personnes se seraient noyés en mai dernier après le naufrage d'une embarcation au large de Mayotte, après qu'elle a touché un récif de corail.
Le Président a exprimé son espoir que la France saura honorer ses engagements de pays respectueux du droit international en recherchant « une solution propice au retour de Mayotte dans son giron naturel, qui reste l'Union des Comores ». Mayotte est un Département d'outre-mer français situé dans l'archipel des Comores.
Rappelant que les Comores se sont engagées, il y a une dizaine d'années, sur la voie de la démocratie, le Président a assuré que son pays promeut l'état de droit et la bonne gouvernance et remercié l'Union européenne pour son expertise dans l'élaboration de la stratégie nationale de lutte contre la corruption.
M. Dhoinine a appelé à réagir efficacement contre les changements climatiques qui affectent particulièrement les petits États insulaires en développement. En avril dernier, les Comores ont connu des pluies torrentielles d'une rare violence qui ont eu des conséquences désastreuses, affectant 10% de la population. Le Président a lancé un appel à la communauté internationale pour qu'elle contribue au financement du « Plan de relèvement précoce ».
Le Président de l'Union des Comores a en outre réclamé des progrès dans les mesures d'atténuation et d'adaptation et la mise en route du Fonds de Copenhague pour le climat. « Nous devons honorer les engagements pris en faveur des pays du sud en mettant en œuvre les accords sur les émissions de gaz à effet de serre ».
Visite officielle d'Ikililou DHOININE à Paris - 21 juin 2013
point_presse_de_françois_hollande_après_la_visite_du_président_des_comores_à_l’elysée_le_21_juin_2013.pdf | |
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Point Presse de François Hollande après la visite du Président des Comores à l’Élysée le 21 juin 2013
Question : Est-ce que vous pouvez nous dire un petit mot sur les relations que vous avez évoquées avec le Président des Comores s’il vous plait ?
François Hollande : Avec le Président des Comores, nous avons signé une déclaration d’amitié pour engager une politique de coopération parce que les Comores ont besoin d’être soutenues dans leur développement et également pour régler – vous le savez – ces drames humains qui ne peuvent plus être acceptés, et de faire en sorte que nous puissions mieux nous organiser pour éviter ce type de situation.
Question : Est-ce que vous avez évoqué la résolution 3385 de l’ONU qui réclame justement que Mayotte revienne dans le giron des Comores ?
François Hollande : Vous connaissez les positions de chacun et nous avons préféré parler de la déclaration d’amitié.
Question : Va-t-il y avoir un nouveau groupe de travail de haut niveau ? Le GTHN ? (groupe de travail de très haut niveau)
François Hollande : Nous travaillons ensemble pour une coopération régionale. Voilà le sens de notre démarche.
Question : Comment est-ce que vous pouvez aujourd’hui régler ce problème entre Mayotte et, justement, les Comores ? Parce que c’est le plus grand cimetière marin au monde.
François Hollande : C’est ce que je vous ai dit. Nous devons régler ces drames humains, on ne peut pas les accepter. D’abord par un système de contrôle plus efficace, une lutte contre ceux qui organisent ces passages au risque – on le sait – de péril pour ceux qui utilisent ces passeurs. Et ensuite en faisant en sorte qu’il y ait des mouvements de population qui puissent être acceptés par la France.
Question : Est-ce que vous avez évoqués également le problème de l’accident qui va fêter malheureusement ses 4 ans ?
François Hollande : Oui, nous l’avons évoqué car cette catastrophe aérienne a bouleversé nos deux pays.
Question : La France a souhaité aider les Comores tout récemment pour la tentative de coup d’état. Est-ce que vous avez avancé ? Est-ce que vous avez réussi à arrêter un certain nombre de gens ?
François Hollande : « Ce sont les autorités comoriennes qui ont arrêté ceux qui étaient prêts à déstabiliser le pays une nouvelle fois. Cela fait des années que cela dure. Ces personnes ont été arrêtées et j’ai assuré le Président comorien que nous apporterons toutes nos coopérations, tous nos renseignements pour que l’on remonte jusqu’aux instigateurs de ce complot.
Question : Monsieur le Président sur la coopération, comment va se concrétiser cette nouvelle politique de coopération ?
François Hollande : Politique d’appuis aux investissements, aussi de soutien à ce qu’on appelle la Diaspora comorienne, qui est d’ailleurs très présente en France. Il y a plus de 300 000 Comoriens qui vivent en France, certains d’ailleurs avec une double nationalité. C’est une richesse que nous devons aussi mettre au service des Comores. Nous ferons donc en sorte qu’il y ait des projets qui puissent être soutenus et des Comoriens qui vivent en France – quand je dis en France, c’est la Réunion, Mayotte, c’est aussi la métropole – qui puissent investir ou agir pour le développement des Comores.
Question : Avez-vous parlé des projets liés à l’environnement ? Il y a de nombreuses catastrophes naturelles dans la région. La Commission de l’Océan Indien (COI) travaille en ce sens. Est-ce que la France à travers la COI continuera justement dans cette lancée ? Et fera en sorte qu’il y ait un parallèle entre Mayotte et les Comores ?
François Hollande : Je vous ai parlé de coopération régionale. Nous voulons qu’il y ait une organisation davantage qu’aujourd’hui au plan régional justement pour la prévention d’un certain nombre de catastrophes et une action concertée pour protéger l’environnement. Nous travaillons dans cet esprit. C’est pour cela que le ministre Lurel a participé à l’entretien.
Question : Est-ce que le président des Comores vous a invité chez lui ?
François Hollande : « Nous n’avons pas évoqué cette éventualité.
Question : Est-ce qu’il y aura un assouplissement du visa Balladur ?
François Hollande : « Nous en avons parlé. Il reste encore des difficultés à régler.
(Source : Présidence de la République Française)
Question : Est-ce que vous pouvez nous dire un petit mot sur les relations que vous avez évoquées avec le Président des Comores s’il vous plait ?
François Hollande : Avec le Président des Comores, nous avons signé une déclaration d’amitié pour engager une politique de coopération parce que les Comores ont besoin d’être soutenues dans leur développement et également pour régler – vous le savez – ces drames humains qui ne peuvent plus être acceptés, et de faire en sorte que nous puissions mieux nous organiser pour éviter ce type de situation.
Question : Est-ce que vous avez évoqué la résolution 3385 de l’ONU qui réclame justement que Mayotte revienne dans le giron des Comores ?
François Hollande : Vous connaissez les positions de chacun et nous avons préféré parler de la déclaration d’amitié.
Question : Va-t-il y avoir un nouveau groupe de travail de haut niveau ? Le GTHN ? (groupe de travail de très haut niveau)
François Hollande : Nous travaillons ensemble pour une coopération régionale. Voilà le sens de notre démarche.
Question : Comment est-ce que vous pouvez aujourd’hui régler ce problème entre Mayotte et, justement, les Comores ? Parce que c’est le plus grand cimetière marin au monde.
François Hollande : C’est ce que je vous ai dit. Nous devons régler ces drames humains, on ne peut pas les accepter. D’abord par un système de contrôle plus efficace, une lutte contre ceux qui organisent ces passages au risque – on le sait – de péril pour ceux qui utilisent ces passeurs. Et ensuite en faisant en sorte qu’il y ait des mouvements de population qui puissent être acceptés par la France.
Question : Est-ce que vous avez évoqués également le problème de l’accident qui va fêter malheureusement ses 4 ans ?
François Hollande : Oui, nous l’avons évoqué car cette catastrophe aérienne a bouleversé nos deux pays.
Question : La France a souhaité aider les Comores tout récemment pour la tentative de coup d’état. Est-ce que vous avez avancé ? Est-ce que vous avez réussi à arrêter un certain nombre de gens ?
François Hollande : « Ce sont les autorités comoriennes qui ont arrêté ceux qui étaient prêts à déstabiliser le pays une nouvelle fois. Cela fait des années que cela dure. Ces personnes ont été arrêtées et j’ai assuré le Président comorien que nous apporterons toutes nos coopérations, tous nos renseignements pour que l’on remonte jusqu’aux instigateurs de ce complot.
Question : Monsieur le Président sur la coopération, comment va se concrétiser cette nouvelle politique de coopération ?
François Hollande : Politique d’appuis aux investissements, aussi de soutien à ce qu’on appelle la Diaspora comorienne, qui est d’ailleurs très présente en France. Il y a plus de 300 000 Comoriens qui vivent en France, certains d’ailleurs avec une double nationalité. C’est une richesse que nous devons aussi mettre au service des Comores. Nous ferons donc en sorte qu’il y ait des projets qui puissent être soutenus et des Comoriens qui vivent en France – quand je dis en France, c’est la Réunion, Mayotte, c’est aussi la métropole – qui puissent investir ou agir pour le développement des Comores.
Question : Avez-vous parlé des projets liés à l’environnement ? Il y a de nombreuses catastrophes naturelles dans la région. La Commission de l’Océan Indien (COI) travaille en ce sens. Est-ce que la France à travers la COI continuera justement dans cette lancée ? Et fera en sorte qu’il y ait un parallèle entre Mayotte et les Comores ?
François Hollande : Je vous ai parlé de coopération régionale. Nous voulons qu’il y ait une organisation davantage qu’aujourd’hui au plan régional justement pour la prévention d’un certain nombre de catastrophes et une action concertée pour protéger l’environnement. Nous travaillons dans cet esprit. C’est pour cela que le ministre Lurel a participé à l’entretien.
Question : Est-ce que le président des Comores vous a invité chez lui ?
François Hollande : « Nous n’avons pas évoqué cette éventualité.
Question : Est-ce qu’il y aura un assouplissement du visa Balladur ?
François Hollande : « Nous en avons parlé. Il reste encore des difficultés à régler.
(Source : Présidence de la République Française)
Visite de François Hollande aux Comores le 23 août 2014
Moroni - Comores - Samedi 23 août 2014 - Discours de François Hollande
Monsieur le Président de l’Union des Comores,
Monsieur le Président des Seychelles,
Monsieur le Président de Madagascar,
Monsieur le Premier ministre de Maurice,
Monsieur le Secrétaire général de notre Organisation
Mesdames, Messieurs les ministres,
Mesdames, Messieurs qui représentez les autorités comoriennes,
Je veux d’abord introduire mon propos par une gratitude. J’ai été très sensible à votre compréhension, Messieurs les chefs d’état et de Gouvernement, et à votre compassion à la suite de l’accident tragique de cet avion d’Air Algérie qui transportait, non seulement des compatriotes Français, mais d’autres, de Ouagadougou à Alger, et qui a justifié que je demande le report de notre Sommet.
Vous avez bien voulu l’accepter. Non seulement, vous avez pu permettre l’organisation de ce Sommet à la fin du mois d’août, mais vous avez tous confirmé votre présence. Car je tenais comme, Président de la République française, à être moi-même, ici, aux Comores.
Je veux remercier le Président DHOININE et la population comorienne pour l’accueil qui m’a été réservé, tout au long du parcours, entre l’aéroport et le lieu de cette conférence. J’ai vu des drapeaux français s’agiter, j’ai vu des mains s’ouvrir, j’ai vu des yeux de Comoriens qui savaient quels étaient les liens qui nous unissent et qui veulent, aussi, marquer leur esprit d’amitié à l’égard de la France. Je n’oublie pas aussi les Comoriens qui vivent en France et qui participent aussi au développement de leur propre pays, même s’ils sont pour beaucoup binationaux.
Ce qui nous rassemble ici, ce n’est pas simplement l’histoire ou la géographie, c’est la culture, c’est une volonté de développement et de coopération. Ce qui nous unit, c’est un océan, l’Océan Indien, mais c’est aussi une compréhension des enjeux pour la planète.
Notre Organisation a bien travaillé. La Commission de l’Océan indien ne s’était pas retrouvée depuis longtemps, puisque le dernier sommet s’était tenu en 2005. Nous en connaissons les raisons, elles n’ont rien à voir avec le fonctionnement de notre Organisation. La situation à Madagascar, justifiait au nom des valeurs que nous portons – les valeurs de liberté, les valeurs du droit, les valeurs de la démocratie – que nous soyons en attente, que Madagascar fasse enfin le choix qui est attendu d’un grand pays, d’un grand pays ami. C’est le cas aujourd’hui.
Je veux saluer le Président élu, le Président légitime de Madagascar, parce qu’il nous permet aujourd’hui, enfin, de nous rassembler pour l’Océan indien. Qu’il sache bien qu’il peut compter sur le concours de la France, sur l’appui de l’Organisation que nous formons, parce qu’il n’y aura pas de développement de l’Océan indien, sans développement de Madagascar.
Je suis ici aux Comores. Je souhaite retisser les fils d’une histoire commune, dont l’un des faits marquants, rappelé par le Président DHOININE, fut la venue, ici à Moroni, de François MITTERRAND en 1990. Dernière visite d’un Président de la République française ! L’enjeu aujourd’hui, pour reprendre les mots mêmes de François MITTERRAND il y a maintenant près de vingt-cinq ans, c’est de faire tomber les barrières qui nous séparent et de trouver une forme d’unité différente du passé.
Nous avons pu sceller avec le Président de l’Union des Comores, une déclaration lors de sa visite à Paris. Cette déclaration de 2013 nous permet d’envisager des relations apaisées et constructives. Il y a d’abord le développement que nous devons appuyer, nous la France, et pas simplement la France, à l’égard de l’Union des Comores. C’est pourquoi j’ai voulu porter un geste, en venant ici, en annulant la dette des Comores pour que nous puissions contribuer à l’assainissement de la situation budgétaire.
Nous avons aussi, le Président l’a rappelé, des drames. Des drames qui appellent forcement des solutions. Nous devons prévenir l’immigration, parce que nous ne pouvons pas laisser penser que des familles peuvent s’embarquer sur des bateaux de fortune et espérer, en franchissant un bout d’océan, accéder à la prospérité. Nous devons travailler ensemble et il n’y aura pas de lutte contre l’immigration clandestine s’il n’y a pas un combat pour le développement et notamment pour le développement, ici, des Comores. C’est l’esprit que nous avons arrêté avec le Président, de façon à ce que nous puissions prévenir l’immigration et faire en sorte d’engager une politique de développement.
Les liens qui nous unissent, c’est aussi la question de l’économie, de la technologie, de la recherche, de tout ce que nous pouvons tirer de l’Océan indien. C’est l’enjeu même de cette rencontre de la Commission de l’Océan indien. Nous avons en partage un bout de l’humanité qui s’appelle l’Océan indien. Nous avons une volonté, le développement, la coopération. Nous avons des projets. Des projets autour de la connectivité c’est-à-dire, en fait, des échanges, des transports, des flux que nous devons faciliter.
Nous avons cette chance, c’est d’être sur une partie du monde qui va connaitre une croissance très forte dans les prochaines années. Est-ce que nous en subissons les effets ? Ou est-ce que nous essayons d’en saisir les opportunités. C’est l’enjeu de l’Organisation que nous avons décidée, il y a bien longtemps, de former.
A l’époque, il y avait ce que l’on appelait déjà la mondialisation. Elle a pris un tour nouveau. Il y a aujourd’hui beaucoup plus de trafic, beaucoup plus de transport, beaucoup plus de développement. Et puis, nous découvrons aussi ce que la mer peut offrir comme ressource.
Je ne parle pas simplement du tourisme, qui est néanmoins un levier de développement ; je ne parle pas simplement de la pêche ; je parle aussi des ressources naturelles que nous pouvons puiser dans la mer et dans l’Océan indien.
Il y a beaucoup d’espoir sur des gisements que nous pouvons exploiter. Il y a aussi beaucoup de technologies nouvelles que nous pouvons valoriser, utiliser, pour tirer de la mer des richesses nouvelles sans mettre en cause l’environnement.
C’est cette volonté là que nous devons porter, pas simplement dans les paroles, mais dans les actes.
D’abord, l’Océan indien est menacé par le changement climatique. Cela a très bien été dit par M. le Premier ministre de Maurice, parce que la montée des eaux n’est pas une menace virtuelle, n’est pas une hypothèse, c’est une réalité. Faut-il encore lancer de nouveaux cris d’alarme ! Tant avant moi en ont prononcés...
Mais là, maintenant, il n’est plus temps. Nous devons engager, à travers la Conférence qui va se tenir à Paris sur le climat, une grande mobilisation. D’abord ici, dans l’Océan indien. Saisissons cette opportunité pour mettre en évidence que le réchauffement climatique peut avoir, pour des territoires, une conséquence ultime, c’est-à-dire leur disparition. Cela peut mettre en cause des États insulaires. Il est vrai que la formule utilisée par son Ambassadeur pour la planète, Nicolas Hulot, est la bonne. L’humanité est aussi une ile qui doit se protéger, parce qu’elle peut être également atteinte. Toute l’humanité…
Nous devons faire aussi en sorte de mettre en cause la responsabilité des principaux pays émetteurs de gaz à effet de serre. Nous devons obtenir à la fin de l’année 2015, lors de cette conférence de Paris, un accord. Un accord équilibré, qui demandera plus aux pays qui polluent le plus et qui demandera moins aux pays qui veulent assurer leur développement. Mais aujourd’hui, les victimes, ce sont les pays les plus pauvres et les responsables, ce sont les pays les plus riches. Alors, nous devons mettre en cause cette inégalité supplémentaire.
Ce qui nous menace également et nous devons regarder aussi ce défi en face, c’est l’insécurité sur les mers et la lutte contre la piraterie ; et l’insécurité aussi sur nos propres terres. Sans sécurité, il n’est pas possible de valoriser le formidable potentiel des ressources de l’Océan indien. Là aussi, nous menons des actions, nous avons commencé à les faire, pour lutter contre la piraterie, contre la pêche illégale, contre le pillage des ressources, contre les filières mafieuses de trafics de marchandises ou d’êtres humains, y compris ces filières d’immigration.
C’est pourquoi je me réjouis de la mise en place prochaine d’un centre qui fusionnera les renseignements en matière de sécurité maritime. La France y prendra toute sa place et nos forces armées de la zone sud de l’Océan indien seront là pour lutter contre tous les fléaux qui menacent notre Océan indien.
Au-delà des menaces, il y a ce que nous pouvons espérer de l’Océan indien. C’est ce que l’on appelle « l’économie bleue ». Grâce à la COI, nous pouvons mieux valoriser les ressources maritimes. Là encore, la France est à vos côtés, prête à discuter avec tous, parce que je pense que nous avons besoin de dialogue, de négociation, de coopération pour agir en matière de pêche, de tourisme, d’énergie renouvelable, d’exploitation des hydrocarbures pour porter des projets conjoints. Je pense que nous devons donner une traduction à notre Sommet, il doit y avoir des projets concrets pour l’exploitation des ressources maritimes.
La France mettra en œuvre tous les moyens de l’Agence française de développement, tout son soutien à la politique de coopération pour que nous puissions investir davantage ensemble pour l’Océan indien.
Je voulais donc vous adresser un message simple : nous avons l’Océan indien en partage, c’est une responsabilité. Nous avons cette capacité de pourvoir valoriser au mieux cette ressource qui est votre environnement, qui est notre patrimoine. Nous avons beaucoup à faire ensemble.
Ce sommet doit maintenant ouvrir d’autres étapes et d’autres échéances. Nous pouvons maintenant nous réunir plus fréquemment, faire en sorte que les forces vives de nos pays respectifs, les acteurs économiques se voient aussi pour en délibérer. Nous devons également faire en sorte que les acteurs politiques de nos différents pays se retrouvent. Je suis venu avec des parlementaires de toute la France et de l’Outre-mer, pour partager justement cette préoccupation.
Enfin, j’évoquais la langue. Je participe à de nombreux sommets, mais ceux que j’apprécie le plus, ce sont les sommets où l’on parle français. Ce que j’apprécie le moins, c’est quand les Français parlent une autre langue que la leur – cela peut arriver – parce que ce que nous avons en bien commun la langue française. Je le dit souvent, la langue française n’appartient pas à la France.
La France a fait don de sa langue à l’humanité. Cette langue porte de la culture. En apprenant le français, on apprend la littérature, on apprend aussi à mieux connaitre la science, la philosophie… En apprenant le français, et en le parlant, vous contribuez à la diversité, à a pluralité du monde. En parlant le français, nous diffusons un esprit, une mentalité, une conviction que la dignité humaine, la liberté et l’égalité peuvent être partagées.
François MITTERRAND avait des ressources liées à l’histoire. Il rappelait qu’aux Comores étaient venus les jacobins qui avaient été chassés après quelques tumultes durant la Révolution française. Il rappelait également que c’était aux Comores que s’étaient réfugiés ceux qui avaient été repoussés par Napoléon. Vous êtes une terre de liberté.
L’Océan indien, c’est un esprit de liberté. Il était bon que le Premier ministre de Maurice dise combien il était attaché à la francophonie. Pas simplement parce qu’il y a un candidat pour l’Organisation, mais parce que la francophonie, c’est notre patrimoine commun. Et l’Océan indien doit être un espace de francophonie. Ce n’est pas l’influence de la France, c’est l’influence de la culture que vous avez aussi choisi de partager avec nous.
Mesdames et Messieurs, Messieurs les chefs d’État et de Gouvernement, faisons en sorte de faire de l’Océan Indien une terre de développement, de culture, de prospérité.
Vive la Commission de l’Océan indien !
(Source : Présidence de la République Française)
MORONI - Le président comorien Ikililou Dhoinine a appelé avec insistance samedi son homologue français François Hollande à régler le différend sur la souveraineté de Mayotte qui oppose leurs deux pays depuis des décennies, ouvrant le 4e sommet de la Commission de l'océan Indien à Moroni. "Les Comoriens espèrent que les discussions entamées pour la résolution du différend qui oppose notre pays au vôtre, la France, sur la question de Mayotte nous permettront de parvenir à un dénouement heureux, conformément aux résolutions des Nations unies", a déclaré Ikililou Dhoinine à la tribune du sommet, en présence de François Hollande, impassible.
Revendiquée par Moroni, Mayotte est administrée par la France depuis l'accession des Comores à l'indépendance en juillet 1975. L'île est devenue le 101e département français en 2011.
Le président comorien, évoquant Mayotte, a parlé de "la quatrième île des Comores" alors que sur les routes de Grande Comore des pancartes proclament: "Mayotte est comorienne et le restera à jamais".
Selon le site internet d'information, le Journal de Mayotte, le président français avait affirmé la veille que "les Comores ne peuvent plus revendiquer Mayotte", ajoutant que "la question n'est plus négociable", lors d'un entretien avec la presse locale.
Chaleureusement applaudi, Ikililou Dhoinine a également appelé à "mettre fin définitivement à un drame humain qui détruit quotidiennement des familles comoriennes", dans une allusion aux dizaines de Comoriens qui se noient chaque année en tentant de rejoindre Mayotte par la mer.
L'archipel des Comores, l'un des pays les plus pauvres d'Afrique, n'est qu'à 70 kilomètres des côtes de Mayotte et ses habitants sont nombreux à risquer la traversée sur des embarcations de fortune, les kwassa kwassa.
Dans une allusion au "visa Balladur" qui encadre strictement depuis 1994 la circulation entre les Comores et Mayotte, le chef de l'Etat comorien a appelé à "stopper définitivement" le "drame" de ces migrants.
"Elles sont nombreuses les victimes du visa instauré depuis 94", a-t-il souligné.
Evoquant des "drames tragiques" lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet, François Hollande a estimé "qu'il ne peut y avoir de libéralisation des visas que si il y a une maîtrise de l'immigration".
"Je suis à la fois ferme et ouvert sur l'avenir", a-t-il enchaîné, précisant que cette question devait être traitée par le Haut conseil paritaire récemment créé par les deux pays.
"Nous devons travailler ensemble", avait-il déclaré à la tribune du sommet, ajoutant qu'"il n'y aura pas de lutte contre l'immigration clandestine s'il n'y a pas un combat pour le développement, et notamment pour le développement des Comores".
Le président français achevait à Moroni une tournée de 72 heures dans l'océan Indien qui l'avait mené auparavant à La Réunion et à Mayotte.
Revendiquée par Moroni, Mayotte est administrée par la France depuis l'accession des Comores à l'indépendance en juillet 1975. L'île est devenue le 101e département français en 2011.
Le président comorien, évoquant Mayotte, a parlé de "la quatrième île des Comores" alors que sur les routes de Grande Comore des pancartes proclament: "Mayotte est comorienne et le restera à jamais".
Selon le site internet d'information, le Journal de Mayotte, le président français avait affirmé la veille que "les Comores ne peuvent plus revendiquer Mayotte", ajoutant que "la question n'est plus négociable", lors d'un entretien avec la presse locale.
Chaleureusement applaudi, Ikililou Dhoinine a également appelé à "mettre fin définitivement à un drame humain qui détruit quotidiennement des familles comoriennes", dans une allusion aux dizaines de Comoriens qui se noient chaque année en tentant de rejoindre Mayotte par la mer.
L'archipel des Comores, l'un des pays les plus pauvres d'Afrique, n'est qu'à 70 kilomètres des côtes de Mayotte et ses habitants sont nombreux à risquer la traversée sur des embarcations de fortune, les kwassa kwassa.
Dans une allusion au "visa Balladur" qui encadre strictement depuis 1994 la circulation entre les Comores et Mayotte, le chef de l'Etat comorien a appelé à "stopper définitivement" le "drame" de ces migrants.
"Elles sont nombreuses les victimes du visa instauré depuis 94", a-t-il souligné.
Evoquant des "drames tragiques" lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet, François Hollande a estimé "qu'il ne peut y avoir de libéralisation des visas que si il y a une maîtrise de l'immigration".
"Je suis à la fois ferme et ouvert sur l'avenir", a-t-il enchaîné, précisant que cette question devait être traitée par le Haut conseil paritaire récemment créé par les deux pays.
"Nous devons travailler ensemble", avait-il déclaré à la tribune du sommet, ajoutant qu'"il n'y aura pas de lutte contre l'immigration clandestine s'il n'y a pas un combat pour le développement, et notamment pour le développement des Comores".
Le président français achevait à Moroni une tournée de 72 heures dans l'océan Indien qui l'avait mené auparavant à La Réunion et à Mayotte.